Les botanistes l’appellent l’artemisia vulgaris, un nom qui vient de la déesse Artemis, mais on l’appelle plus couramment l’armoise ou encore l’herbe aux cents goûts, l’armoise citronnelle, l’herbe de feu et encore bien d’autres surnoms régionaux.

Elle font partie d’une grande famille de plantes, qui compte quelques armoises très connues, comme l’armoise commune, mais aussi l’estragon ( Artemisia dracunculus), le génépi (Artemisia genipi), et aussi l’absinthe ( Artemisia absinthium ), des plantes toutes reconnues pour leurs vertus médicales.

Histoire et origines de l’armoise

Les premières utilisations de l’armoise remontent à l’Antiquité. Cette plante herbacée, originaire des régions tempérées comme l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie, a été à l’époque associée à la femme et à ses problèmes de santé. C’est la raison pour laquelle on l’a baptisée Artémise, car ses propriétés médicinales sont en effet similaires aux actions bénéfiques apportées par cette divinité grecque, comme la facilitation de l’accouchement, le soulagement des femmes ayant des règles douloureuses et la régularisation du cycle menstruel.

En Orient, dans certains pays asiatiques comme la Chine, cette plante est utilisée en moxibustion pour apaiser les douleurs et cautériser les lésions. De nos jours, cette médication est surtout recommandée pour stimuler l’appétit, guérir les différentes affections touchant l’appareil respiratoire et l’appareil digestif, ainsi que pour favoriser la circulation veineuse.

Cette plante herbacée, originaire des régions tempérées comme l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie se trouve très facilement en France. C’est une plante qui peut mesurer jusqu’à deux mètres, avec une odeur très forte pas toujours agréable.

On en trouve donc trace en Grèce antique et Pline et Hippocrate y font référence, mais on en trouve traces aussi de l’autre coté de la méditerranée, en Égypte, ou encore en Chine, et partout elle était louée pour ses vertus.

Bien souvent on lui a associée quelques vertus magiques, une plante qui pouvait protéger les humains et aussi les hommes de l’impuissance, ou encore à la Saint Jean, puisque après l’avoir porté comme couronne on jetait ensuite l’armoise dans le feu pour s’assurer une protection contre la maladie. Une tradition qui lui donna d’ailleurs le surnom, d’herbe de feu.

PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DE L’ARMOISE

Utilisation interne

Soulage les troubles digestifs : coliques, diarrhées chroniques, douleurs viscérales, sensations de distension, flatulences.

Stimule la sécrétion du suc gastrique , favorisant ainsi l’appétit.

Puissant vermifuge : élimine les vers intestinaux.

Utilisation externe

Utilisée en frictionsoulage les maux de ventre, les douleurs thoraciques et les contractions musculaires ressenties au niveau des membres inférieurs, après des efforts physiques intenses.

Traitement des phlébites et des varices : stimule la circulation sanguine (luttant contre les jambes lourdes).

En médecine traditionnelle chinoise, utilisation du bâtonnet d’armoise séchée en moxibustion pour soigner les différentes affections.

Calme les crises d’épilepsie, chasse les insectes nuisibles, par diffusion de son huile essentielle.

INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES

Cette plante aux multiples vertus est usuellement recommandée pour apaiser les règles douloureuses. Sa propriété emménagogue permet de traiter les troubles de la menstruation chez la femme, comme les dysménorrhées et les aménorrhées, en augmentant les contractions utérines. La capacité de l’armoise à calmer les douleurs causées par les règles et les contractions musculaires s’explique par sa propriété antispasmodique. Cette plante agit également comme un stimulant utérin et des fonctions digestives, d’où sa faculté de déclencher et régulariser les flux menstruels, ainsi que de traiter les troubles digestifs.

L’armoise est aussi conseillée dans le cas de douleurs articulaires et musculaires, de l’anorexie, des spasmes, de l’insomnie ainsi que pour l’expulsion des vers intestinaux. Cette plante présente aussi des effets antibactériens, toniques et diurétiques.

Traite les problèmes du syndrome prémenstruel, règles douloureuses et règles abondantes.


Soulage la maladie de Crohn :
 une étude réalisée auprès de patients a qui l’on a donné de l’armoise ont vu une amélioration de leur qualité de vie.

Excellent vermifuge : l’armoise est excellente pour se débarrasser des vers intestinaux en tous genres.

Aide pour l’anémie : l’armoise favorise la sécrétion de sucs gastriques et stimule ainsi l’appétit.

Aide à la digestion : son goût amer va favoriser la sécrétion de bile par la vésicule biliaire facilitant ainsi la digestion.

Aide pour les troubles hépatiques : elle est notamment efficace dans le traitement de la jaunisse.

Aide pour les troubles intestinaux : elle a des propriétés antispasmodiques qui peuvent aider dans de nombreux problèmes, diarrhées, coliques, douleurs intestinales…

Stimule la circulation : elle aide à traiter les varices.

Soulage la douleur : en application topique elle soulage les maux de ventre et les douleurs musculaires.

Un anti-inflammatoire : utile dans le traitement de l’arthrite, et des problèmes d’articulations.

Elle est aussi conseillée pour les insomnies, l’anorexie, et pour détoxifier le corps et les affections des voies respiratoires.

AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DÉMONTRÉES

Grâce à ses actions antifongiques, antiparasitaires et antibactériennes, cette médication naturelle présente la faculté de traiter les différentes infestations de parasites, telles que l’infection urinaire, le catarrhe nasal ou l’inflammation des voies aériennes, ainsi que l’infection bronchique. Ce diurétique peut être aussi utilisé dans le traitement des oedèmes et de l’ hypertension artérielle. Son usage en cas de rétention d’eau est réellement efficace.

Cette plante médicinale agit en outre comme un inhibiteur de la monoamine oxydase ou I.M.A.O., soit comme un antidépresseur.

Pour en savoir plus

Description botanique de l’armoise

Nom scientifique : Artemisia vulgaris

Noms communs : armoise vulgaire, armoise commune, armoise citronnelle, artémise, herbe royale, herbe aux cent goûts, herbe de feu, herbe de la Saint-Jean

Noms anglais : artemisia , mugwort

Classification botanique : famille des astéracées ( Asteraceae )

Formes et préparations : infusions, moxas, gélules, huiles essentielles, cataplasmes, poudres, emplâtres, diffusions atmosphériques

Plante vivace de 50 à 150 cm de haut, l’armoise est facile à identifier grâce à ses tiges florifères élancées, rougeâtres, un peu velues et striées. Ses feuilles oblongues, découpées en segments et auriculées à la base, sont de couleur vert foncé sur la face et blanc cotonneux sur le revers. Ses petites fleurs tubuleuses jaunes ou rougeâtres sont regroupées en un capitule solitaire. Celles-ci dégagent une odeur très forte, parfois désagréable. La période de floraison de cette plante herbacée se situe entre les mois de juillet et d’octobre. L’armoise produit des akènes ovoïdes, d’environ 2 mm de long, pourvus de petites épines. Les organes de la plante utilisés en phytothérapie sont notamment les feuilles et les sommités fleuries.

Composition de l’armoise

L’armoise contient de nombreux composants dont l’artémisinine qui est la base de tous les médicaments pour lutter contre le palludisme, et qui serait efficace pour le traitement de certains cancers dont celui du sein.

L’armoise contient également des oligo-éléments :
– Magnésium
– Phosphore
– Potassium
– Chlore
– Cuivre
– Arsenic
– Calcium
– Plomb
– etc…

Des acides sesquiterpéniques, des lactones sesquiterpéniques (artémisine, vulgarine), des tanins, des huiles essentielles (camphre, thuyone,…), des tripertènes, des flavonolglycosides, des polyines, des coumarines…

Parties utilisées

La plupart des principes actifs aux bienfaits thérapeutiques de la plante se localisent dans ses feuilles et ses sommités fleuries.

Principes actifs

Les principes actifs contenus dans ses feuilles sont les alcools sesquiterpéniques, les lactones sesquiterpéniques et les acides sesquiterpéniques. Des flavonoïdes, des coumarines, des polyines, des stérols et des triterpènes y sont également présents. L’essence extraite de ses sommités fleuries renferment également des lactones sesquiterpéniques, dont l’artémisine, des thuyones, de l’hydroxycoumarine, des flavonolglycosides, des polyines, des coumarines, des tanins et de nombreux oligo-éléments tels que le calcium, le potassium, le zinc, le magnésium, le phosphore, le souffre et l’iode.

Utilisation et posologie de l’armoise

Dosage

En phytothérapie, cette médication naturelle est proposée sous forme de poudre, de gélule, d’huile essentielle et de feuilles séchées à infuser. Dans tous les cas, il est indispensable de respecter les doses prescrites dans la notice d’utilisation pour éviter les complications.

Les gélules, réservées uniquement à l’adulte, sont préconisées en cas de perte d’appétit ainsi que pour traiter l’anorexie et les dérèglements du cycle menstruel. La dose à prendre en journée est limitée à 5 gélules par jour, soit 1 625 mg.

Les feuilles séchées sont utilisées en décoction pour soulager les spasmes musculaires, notamment ceux des muscles de l’utérus. Près de 20 g de cette plante sont à infuser pendant 15 minutes dans 1 litre d’eau chaude. Il est recommandé de prendre 2 ou 3 tasses de la solution obtenue, à n’importe quel moment de la journée, en cas de douleurs articulaires ou musculaires. Chez les femmes ayant des problèmes d’aménorrhée ou de dysménorrhée, le traitement doit débuter 10 jours avant la période habituelle des règles.

L’huile essentielle d’armoise s’utilise en friction sur les parties douloureuses du corps, douleurs dues à la fatigue, aux contractions des muscles ou à une affection particulière telle que le rhumatisme. Il est important de la diluer dans de l’huile végétale pour éviter d’irriter la peau. La posologie à respecter est de 30% d’huile essentielle et 70% d’huile végétale.

Précautions d’emploi de l’armoise

La prise de l’armoise vulgaire par voie orale doit être précédée d’une consultation médicale. A forte dose, cette plante médicinale peut en effet devenir toxique.

Contre – indications

Le traitement à base d’armoise est contre-indiqué chez les femmes enceintes et allaitantes ainsi que chez les enfants. Les sujets ayant des problèmes d’allergie et des problèmes d’ insuffisance rénale ou hépatique doivent s’abstenir de prendre de l’armoise.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment notés sont les allergies de contact provoquées par les lactones sesquiterpéniques contenus dans la plante et les pollens dans ses fleurs.

Le non-respect des doses prescrites peut également causer des irritations gastriques et intestinales, voire une intoxication.

Il peut y a voir quelques effets secondaires notamment des éruptions cutanées ou des diarrhées, et dans de rares cas on a constaté des convulsions, des troubles du sommeil, cauchemar…enfin la prise d’armoise peut aggraver les symptômes d’une maladie sanguine que l’on nomme porphyrie.

Interactions avec des plantes médicinales ou des compléments

Pas d’interaction connue.

Interactions avec des médicaments

Les médications naturelles à l’action diurétique telles que l’armoise sont incompatibles avec les anti-inflammatoires.

Avertissement

Pour profiter des vertus médicinales de l’armoise, il est impératif de respecter les doses prescrites. Les feuilles séchées à infuser peuvent être administrées sur une longue période, mais à très faible dose.

Afin de prévenir les risques de surdosage, le mieux est de consulter un spécialiste avant d’entamer un quelconque traitement.

Recherche sur l’armoise

Les dernières études cliniques effectuées sur l’armoise ont permis de prouver ses réelles efficacités dans le traitement du paludisme et des formes les plus résistantes de la malaria. Cette plante médicinale est capable de bloquer la reproduction du parasite responsable de ces maladies, grâce à la présence d’artémisine dans sa composition.

Sources

  • Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) – Artemisia vulgaris . Pharmacopée française 1987
  • Soin et Nature, pharmacie française spécialisée dans les produits de soins naturels, inscrite à l’Ordre des pharmaciens sous le numéro 00123792/A
  • Doctissimo
  • https://ginseng-maca-ginkgo.info/larmoise/

LA MOXIBUSTION


Zhen jiu (针灸), le mot le plus utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise  est traduit en Français, acupuncture (zhen, 针) et la moxibustion (jiu, 灸). Ces deux techniques thérapeutiques sont utilisées depuis des siècles et très réputées  l’une comme l’autre dans la médecine traditionnelle chinoise. La moxibustion consiste à réchauffer, à l’aide des moxas, un point d’acupuncture et à faire pénétrer la chaleur à travers la peau, réchauffer les méridiens, dissiper les froids, les humidités, équilibrer le yin et yang et renforcer le système immunitaire.

Les Chinois ont recours à la méthode de la moxibustion depuis plus de cinq mille ans. Dans le plus ancien ouvrage médicinal « Huang Di Nei Jing » (黄帝内经),  il est clairement stipulé : « Tout ce que l’acupuncture n’arrive pas à soigner, la moxibustion est la dernière solution. »

Dans l’antiquité on utilise l’armoise en Chine pour fabriquer des moxas. On sèche les feuilles d’armoise en débarrassant la plante de ses tiges et de ses  fibres puis les feuilles sont broyées  pour obtenir la poudre d’armoise, élément de base de la moxibustion. L’armoise produit en incandescence, une chaleur de 500 à 600 °C qui est plus proche de la qualité yang du soleil.

La moxibustion peut être utilisée seule ou combinée au traitement par les aiguilles d’acupunctures. C’est la plus veille forme de la thérapie en Chine. Ses effets thérapeutiques les plus communs sont de réchauffer lorsqu’il y a un syndrome d’excès de froid ou humidité stagné dans le corps, d’activer de débloquer et faire circuler le qi et le sang dans les méridiens.

Nous avons  tous l’expérience en hiver de chercher une source de chaleur comme le poêle,  la bouillotte ou boire une boisson chaude….

Presque toutes les maladies peuvent bénéficier du traitement par les moxas. Cependant, plus une maladie est chronique, lente, plus les moxas sont indiqués pour les douleurs types : articulaires et musculaires, ainsi que le rhume, l’angine, l’acné, l’eczéma, la constipation, la migraine, l’insomnie, la bronchite chronique, le tabagisme, la dépression, et certains problèmes digestifs, des troubles gynécologiques comme les menstruations douloureuses et certaines infertilités, la malposition fœtale, l’insuffisance de lait. Chez les hommes, elle permet de traiter l’impuissance et l’éjaculation spontanée. On l’utilise fréquemment dans le traitement des personnes fatiguées ou atteintes de maladies chroniques afin de renforcer leur énergie vitale.

Les maladies qui peuvent être traitées par la moxibustion

Liste des maladies répertoriées dans le livre  Guide pratique Moxas chinois Du Docteur Yves Réquéna.

Acné , Acrocyanose, Aérophagie, Anémie, Angine, Angoisse, Anxiété, Trac, Anti-âge, Aphonie, Dysphonie, Aphtes, Arthrose, Asthme, Baisse de la vue (presbytie, myopie), Bourdonnements d’oreille, vertiges, Bronchite chronique, Céphalée, migraine, Cheville (douleur, rhumatisme), Colique, Colonne vertébrale (douleur, rhumatisme), Constipation, Coude (douleur, rhumatisme, tennis-elbow), Crampes, Crise de foie, Dent, Dépression nerveuse, surmenage, Désintoxication (tabac, alcool), Diarrhée, Doigts (douleur, rhumatisme), Eczéma, psoriasis, neuro-dermatoses, Emphysème (voie asthme), Engelures (acrocyanose, maladie de Raynaud, pieds froids), Enurésie, Epaule (douleur, rhumatisme), Fatigue (asthénie, épuisement), Fracture (séquelle de consolidation, hanche), Frigidité, Genou (douleur, rhumatisme), Gros orteil (douleur), Hallux valgus, Hanche (douleur, rhumatisme), Hémorroïdes, Herpès buccal, Hoquet, Hypotension artérielle, Insomnie, Insuffisance de lait, Jambes lourdes, Lumbago, Lombalgie (douleur lombaire), Maladie de Ménière, Maladie de Raynaud, Malposition fœtale, Mauvaise digestion, Mauvaise haleine, Migraine, Myopie, Oreillons, Orgelet, Palpitations, Paralysie faciale, Pieds froids, Piqures d’insecte, Poignet (douleur), Presbytie, Prurit, Psoriasis, Règles (douloureuses, irrégulières), Règles (trop abondantes), Rhumatismes chroniques, Rhume de cerveau, Saignement entre les règles, Talon (douleur), Torticolis, Toux (séquelle), Urticaire (démangeaisons), Vertiges, Vessie (faiblesse, incontinence), Vomissements, Zona

Source : http://maison-du-moxa.fr/

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